Des maires plus pro actifs

Les restrictions budgétaires opérées dans le cadre de la lutte contre le coronavirus vont forcément avoir des répercussions sur la vie des communes, notamment au niveau des impôts et des taxes. Face au manque à gagner, les magistrats municipaux se trouvent dans l’obligation d’adapter leurs méthodes de gestion à la nouvelle donne. Cette nouvelle contrainte intervient alors que la plupart des maires, encore en début de mandat après les élections de février dernier, sont déjà confrontés à l’épineux problème du financement des projets prioritaires dont la plupart sont toujours en friche. En principe, un maire qui a bénéficié des suffrages du plus grand nombre, devrait se mettre au service de tous et de chacun. Les magistrats municipaux ont donc l’impérieux devoir de s’impliquer à fond sur des dossiers et chantiers urgents qui les interpellent.

Dans les faits, la réalité est toute autre. Une fois élus, certains maires se contentent malheureusement du service minimum, s’abandonnant à une sorte d’inertie dont les manifestations sont palpables dans la gestion de la cité. Les cas d’élus qu’on ne voit qu’à l’approche des élections et qui se mettent en retrait une fois l’écharpe obtenue sont bien connus. Leurs descentes sur le terrain sont tellement rares que l’habitant du coin aura du mal à mettre un nom sur un visage. Pourtant, le maire et ses collaborateurs sont avant tout des administrateurs de proximité, en contact étroit avec les forces vives de la commune qui sont en droit de bénéficier des équipements sociaux indispensables à leur bien-être. Dans chaque localité donnée, il y a tant de choses à faire. Les travaux d’aménagement de la voirie, d’assainissement de l’environnement, de construction des espaces de récréation ou de loisirs coûtent de plus en plus cher. Les dépenses y afférentes ne peuvent pas être toujours supportées par les maigres recettes des communes qui ont parfois du mal à joindre les deux bouts. Conscient de ces insuffisances, l’Etat a maintes fois volé au secours des collectivités locales en mettant des fonds à leur disposition pour parer au plus pressé. Pour le compte de l’année 2019, la Dotation générale de la décentralisation au Cameroun s'élevait à 49 milliards de francs CFA. Les fonds qui couvrent les 360 communes et les 14 communautés urbaines, soit en tout 374 Collectivités territoriales décentralisées, sont destinés à assurer le fonctionnement des municipalités et surtout au financement des projets jugées prioritaires, à savoir : la construction, la réhabilitation, l’équipement des salles de classe, des latrines, des logements d'a...

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