Veille permanente à Barndaké

Au rond-point du centre-ville de Barndaké, la population est sortie nombreuse en cette matinée où le climat est particulièrement doux. Le chef-lieu de l’arrondissement de Mayo-Hourna, localité frontalière au Nigéria, située à une soixantaine de Kilomètres de Garoua est calme. Ici, la population est consciente de l’existence de la pandémie planétaire du Covid-19. Néanmoins, le respect des mesures barrières n’est pas la chose la mieux partagée. Pourtant, la commune, à travers son maire, Ahmadou Aboubakar, ne cesse de mener des actions pour barrer la voie au Covid-19. « C’est vrai que la commune nous a distribué les cache-nez, mais nous les portons rarement. C’est surtout lorsque nous voulons nous rendre à Garoua que nous les arborons », reconnaît Saïdou Farikou, un conducteur de moto-taxi. Comme lui, beaucoup d’autres personnes interrogées ne voient pas la nécessité de porter un cache-nez à cause de certaines mentalités rétrogrades. 
Ici, l’on croit dur comme fer que la maladie est encore lointaine et que seule la découverte d’un cas dans la localité pourrait amener la population à prendre conscience du danger. Et pourtant, la sensibilisation est permanente sur le terrain avec l’action que mène la mairie, ainsi que les services sanitaires. Devant les administrations publiques et les milieux à forte concentration humaine, des dispositifs de lavage des mains ont été disposés çà et là. Idem devant les églises, les mosquées, ainsi que les marchés. Lors des marchés périodiques, l’on apprend que des agents du ministère de la Jeunesse et de l’Education civique sillonnent régulièrement ces endroits pour s...