L’impasse libyenne

L’installation des troupes russes à côté du principal champ pétrolier libyen confirme l’internationalisation du conflit qui mine ce pays depuis la chute de l’ancien guide Mouammar Kadhafi en octobre 2011. On sait qu’avant l’installation des troupes russes, les forces favorables au gouvernement d’union nationale, soutenues par la Turquie, ont enregistré d’importantes victoires face à celles du gouvernement dissident basé à Tobrouk, à l’Est du pays et donc face à leur commandant, le maréchal Khalifa Haftar.
Le revers de la médaille est d’autant plus surprenant qu’il y a quelques mois, le maréchal Haftar avait entrepris de déloger le gouvernement d’union nationale de la capitale Tripoli. Mal lui en a pris, puisque ses troupes subissent désormais les offensives du camp adverse. En réalité, la médiation ne souhaitait pas que la crise libyenne prenne une tournure aussi pénible. C’est dans ce sens qu’au cours de la Conférence de Berlin sur la paix en Libye en janvier 2020, l’Organisation des Nations unies (ONU) avait encouragé les protagonistes de la crise libyenne à reprendre le dialogue pour dénouer la crise qui déchire le pays. L’appel onusien n’a malheureusement pas été entendu. Le 14 juin 2020, le pape François est revenu à la charge en exhortant les protagonistes libyens à promouvoir la paix. L’appel pontifical n’a pas non plus produit l’effet escompté. Au contraire, les divergences se sont accentuées sur fond déchirement sur les revenus du pétrole. En effet, plusieurs tribus de l’Est libyen s’estiment lésées dans la répartition de la manne pétrolière. C’est pour cette raison que Kh...

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