« La nécessité de la répression se fait déjà sentir »

Mamadi Mahamat, sous-préfet de Yaoundé II.

Comment appréciez-vous l’application des mesures barrières contre le Covid-19 dans votre arrondissement ?

Nous sommes descendus sur le terrain plusieurs fois pour distribuer des kits de protection et sensibiliser les populations. Ces dernières devraient poursuivre en mettant en pratique notre sensibilisation. Mais pour le regretter, nous constatons qu’il y a relâchement au sein de nos populations et il y a une mauvaise perception d’ailleurs, de ce que le Covid-19 est déjà affaibli ou que le coronavirus est fini. Alors même que cette pandémie a des tournures quelquefois insoupçonnées et insoupçonnables, les populations devraient faire très attention. Dans les débits de boissons, il a été constaté que certains s’amusent à recevoir plus de monde que prévu, dans un espace qui est réduit. Ces mêmes tenanciers ont été rappelés à l’ordre dans le sens du respect des distanciations physiques ainsi que la limitation des clients dans leurs bars et snacks. 48 heures après, nos patrouilles sont passées et on constate qu’il y en a qui s’entêtent.  

Qu’en est-il en ce qui concerne les rassemblements publics ?

Pour le respect du quota, cela a été bien dit par le chef de l’Etat. Les rassemblements de plus de 50 personnes sont interdits. Et nos populations sont tenues de respecter cela. C’était d’ailleurs la raison d’être de tout un mois et demi de tournée que nous avons effectué dans les quartiers de notre localité. Nous avons continué aussi auprès des chefs traditionnels, chefs de blocs, entre autres, à prolonger, et poursuivre les sensibilisations. Nous tenons assez régulièrement des réunions ici, pour évaluer l’état des mesures et leur respect sur le terrain. 

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