Santé du cerveau : l’urgence de l’attention
- Par Alexandra TCHUILEU N.
- 28 juil. 2020 15:58
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A l’occasion de la semaine consacrée à cet organe, des consultations neurologiques gratuites se multiplient dans les hôpitaux. Les patients se bousculent pour diverses pathologies.
La vie de Joseph Nguimathio a basculé le matin du 29 septembre 2019. Une main droite soudain lourde, puis un pied particulièrement pénible à déplacer, alors qu’il prenait un café avec son ami. Les symptômes ne l’alertent pas. Le lendemain matin, dimanche, il peine à bouger du côté droit. Conduit dans le centre de santé le plus proche, la tension se révèle élevée. Le côté droit paralysé, il est conduit à l’Hôpital central de Yaoundé. Le cerveau est touché. C’est un accident vasculaire cérébral (AVC). « Mon AVC était systémique. Donc les ravages n’étaient pas énormes », dit-il. Un an plus tard, le sexagénaire se déplace à l’aide d’une béquille, après avoir suivi une rééducation en kinésithérapie. Jeudi 23 juillet 2020, il faisait partie de la cinquantaine de patients venus pour une consultation au service de neurologie et médecine physique de l’Hôpital central de Yaoundé.
En effet, une semaine dédiée au cerveau est ouverte depuis le 22 juillet sur place par la Brain Research Initiative in Africa (Brain). L’organisation qui réunit plusieurs spécialistes souhaite sensibiliser la population sur les maladies du cerveau, ainsi que les comportements à adopter pour préserver la santé de cet organe central. Dans la salle d’attente des consultations, bon nombre des patients présents avaient des rendez-vous depuis un moment, mais ont été freinés par la pandémie de coronavirus. C’est le cas de Célestine Takoudjou. Ce jeudi, la dame n’attendra pas aussi longtemps que les autres. La soixantaine entamée, cette dame a commencé à fréquenter ce service spécialisé aussitôt qu’elle a perçu les signes d’un AVC. « J’ai senti une grosse fatigue et un côté de mon corps complètement faible. Après examen, j’ai appris que j’ai évité de justesse un AVC », raconte-t-elle. Dans cet espace, les pathologies sont variées, autant que les spécialistes sont disponibles.
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