Yaoundé : état d’alerte dans les marécages
- Par Carine Tsiele
- 05 août 2020 13:00
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Les premières pluies à peine tombées, l’inquiétude monte dans les zones inondables et investies par les populations.
Trois familles sont actuellement sans-abri à Yaoundé. Sinistrées à la suite d’un éboulement de terrain survenu samedi 18 juillet dernier au quartier Nkolbisson, précisément derrière la sous-préfecture. Leur malheur est attribué à un opérateur économique qui a entrepris le remblai d’un flanc de colline, afin d’y construire un immeuble devant abriter une boulangerie et une pharmacie. Le constructeur concerné est désormais contraint de loger les sinistrés, mais aussi de construire un mur de soutènement pour contenir la pression de la terre qui menace de céder. En réalité, tout ce monde n’aurait pas dû se trouver là. Ce site étant classé zone à risque depuis plusieurs années et donc, inhabitable. Les autorités affirment qu’à l’époque, toutes ces populations avaient été déguerpies. Mais l’anarchie aidant, nombre d’entre eux sont revenus dans le marécage et également à proximité du flanc de colline.
Autre lieu, même décor, au quartier Ekounou, derrière le palais de justice, malgré le marécage, des habitations y poussent chaque jour. Sur la route secondaire qui relie ce quartier à Kondengui, des maisons côtoient allègrement des latrines et des cuisines de fortune, entourées pour la plupart d’eaux stagnantes. Ici, l’insalubrité et la promiscuité règnent en maîtres. Dans cette zone marécageuse, la famille Ebang vit depuis plusieurs années. Son quotidien en saison pluvieuse n’est pas un long fleuve tranquille. « C’est une maison familiale qui dispose de quatre chambres et des dépendances. Vivre ici, n’est pas du tout aisé surtout en saison des pluies. À la moindre occasion, le cours d’eau qui traverse la zone quitte son lit pour entrer dans les domiciles. Si vous entrer, vous constaterez que la plupart de nos meubles où sont rangés nos affaires importantes sont suspendus », assure un habitant. A quelques pas, toujours dans le même sillage, c’est Sandrine Foulou, une ...
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