Qui veut, peut

Le gouvernement a fait le point de la production locale de médicaments jeudi dernier, lors de la réunion hebdomadaire d’évaluation de la stratégie nationale de riposte contre le Covid-19. Ainsi, 7,5 millions de comprimés de chloroquine et d’azythromycine viennent de sortir des unités de fabrication de l’Institut de recherches médicales et d’études des plantes médicinales (IMPM), destinés à la prise en charge des patients camerounais. Ces médicaments qui font partie du protocole de traitement choisi par le Cameroun sont donc désormais produits sur place. Ils sont en cours d’homologation par les services du ministère de la Santé publique et du Laboratoire national de Contrôle des médicaments et d’expertise (Lanacome) avant leur acheminement dans les centres de prise en charge.
Même si l’on peut se satisfaire de ce sursaut d’audace, il ne peut, en 2020, être considéré comme un exploit. Mais aurions-nous osé nous jeter à l’eau si nous n’étions pas dos au mur ? La réponse est moins sûre. Le Cameroun l’a fait, c’est l’essentiel. Et il est bon que l’on retienne une fois pour toutes, la leçon de cette petite histoire de chloroquine et d’azythromycine. Car la pandémie de Covid-19 n’est pas que sinistre, désolation et psychose. Comme dans plusieurs autres secteurs de l’activité, celui de la santé nationale devrait sortir grandi du traumatisme de cette épidémie mondiale qui n’en finit pas de faire des ravages.
C’est vrai, le coronavirus a déstabilisé toutes nos certitudes et notre confort quotidien. Mais en mettant ainsi de manière brusque, notre système de santé à rude épreuve, il nous a enseigné plusieurs choses. Et l’une des leçons les plus marquantes est qu’il est possible de prendre son destin en mains. Dans un contexte de fermeture généralisée des frontières mondiales, les Etats se sont retrouvés face à eux-mêmes, obligés de trouver des solutions internes. Et dans cette situation où l’importation massive de médicaments pour la prise en charge des malades en territoire camerounais était devenue un casse-tête, il a bien fallu qu’on pense à en fabriquer sur place. L’embryon d’industrie pharmaceutique qui existait a heureusement permis de se mettre à l’ouvrage.
Et alors qu’on entrevoit déjà le monde post-Covid-19, il vaut mieux rester dans cette dynamique, qui pourrait soutenir l’éclosio...

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