Mesures barrières : expériences des baka de Mayos

Mayos, un village baka, situé dans la commune de Dimako, département du Haut-Nyong, reçoit un grand nombre de visiteurs ce 10 septembre 2020. Il s'agit de 50 participants à la colonie de vacances venus des dix régions du pays, dans le cadre des activités organisées par le ministère du Tourisme et des Loisirs (Mintoul). Dans un déploiement qui lui est propre, ce peuple de la forêt réserve un accueil avec une danse patrimoniale. Et aussi des chansons. Un constat est toutefois vite fait par le visiteur. Aucun habitant de ce village baka, très connu pour son musée d'art, ne porte de masque de protection contre la pandémie de l'heure : le coronavirus. Bien plus, ce même constat est fait dans les environs pour ce qui est de dispositions particulières prises pour le lavage des mains dans ce centre et autres points. C'est qu'ici, l'échos de la pandémie à coronavirus semble ne pas ébranler outre mesure. Un peuple autochtone, dont la pharmacopée fait courir plus d'un citoyen. Et même des expatriés, à la quête de guérison et autres puissances et protections.
C'est vrai qu'on apprend qu'au début, la psychose était au rendez-vous, mais elle a baissé depuis quelques semaines. En clair, ce peuple de la forêt a entendu parler du virus. La sensibilisation a été faite d'ailleurs au début sur les moyens de prévention. Fort de leurs connaissances et de la maîtrise de leur environnement, certains initiés ont replié dans la for&...