Interview :« Cette transition est une porte de sortie »

Quelles sont les chances de réussite de la transition malienne conduite par son président   Bah N’Daw et le vice-président, le colonel Goïta Assimi ?

Le Mali est un Etat post-colonial qui a vécu l’humiliation coloniale. Le Mali fait partie de l’espace politico-diplomatique africain et international. Le Mali s’engage dans la direction d’une Afrique de la renaissance, d’une Afrique des régimes politiques constitutionnels, d’une Afrique de l’Etat de droit, consciente de son passé marqué par des coups d’Etat militaires. L’accord de transition doit servir comme base légitime et légale pour un nouveau départ vers la paix puisque la CEDEAO et les parties externes ainsi que les forces internes ont besoin de la paix au Mali. Le contraire ne sera pas une bonne chose pour le pays. Toutes les forces en présence doivent comprendre et accepter que cette transition est une porte de sortie de crise qui amorce la construction du pays. Le Mali doit agir ou réagir en bon exemple pour une Afrique en marche vers un avenir brillant de paix, d’unité et de développement.

Les défis actuels sont nombreux : lutte contre le jihadistes, apaisement du climat social, etc. Les 18 mois de transition sont-ils suffisants ?

Logiquement et de manière réaliste, les 18 mois sont suffisants. Le temps est un facteur de progrès et non de régression. Le temps est un facteur positif pour la construction de la paix et de l’unité. Le temps n’est jamais un frein au progrès. Tous les Maliens doivent considérer que le temps, c’est leur temps et saisir ce temps pour bâtir. L’Afrique n’a pas besoin de vieilles excuses pour son avenir. Tous les Africains doivent œuvrer pour que le Mali retrouve la paix dans l’unité.

La pression internationale n’est-elle pas asphyxiante pour un pays si fragile ?

La pression internationale dans le cas du Mali est un des facteurs dans la recherche de la paix et de l’unité. Les sciences poli...