Un agenda fort chargé

Le gouvernement de transition doit repositionner le pays sur la scène internationale, relancer une économie peu diversifiée et œuvrer à un retour de l’Azawad à la mère-patrie.

Les regards sont désormais tournés vers la nouvelle équipe de transition aux commandes au Mali depuis le 25 septembre dernier. Les dix-huit mois à venir ne seront pas de tout repos pour le colonel-major Bah N’Daw et son gouvernement. Tant le chemin est parsemé de défis et d’attentes qu’il faudra satisfaire durant cette période. Conformément aux recommandations de la dernière mission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Bamako, le nouveau régime est appelé à dissoudre le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), la junte militaire qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août dernier, et ordonner le retour des militaires dans les casernes. Condition sine qua non à la levée de l’embargo qui pèse sur le pays depuis ce putsch et à un retour du Mali dans le concert des nations. Une tâche qui, pour nombre d’observateurs, ne devrait pas s’avérer ardue au regard de la longue et riche carrière de cet officier supérieur dans les armes. Mais, une mission qu’il faudrait gérer avec tact et délicatesse.

Ensuite, le pouvoir de transition doit tout mettre en œuvre pour regagner la confiance des donateurs internationaux. Au cours des dernières années, les contributions des partenaires ont soutenu la croissance du produit intérieur brut (PIB) du Mali entre 5 et 6%. Le PIB par habitant est de 2471 $ par an, soit environ 1,4 million de F par an.  D’après les chiffres de l'Institut national des statistiques du Mali, le seuil de pauvreté qui est de 177 000 F de revenus par an est atteint par 46% de la population. Avec une économie peu diversifiée, le pays doit l’essentiel de ses revenus aux ventes d’or brut qui ont représenté près de 85% des exportations en 2019 et au cours du premier trimestre 2020. Alors que la production agropastorale qui a atteint près de la moitié du PIB au cours des deux dernières années, est encore faiblement représentée dans le commerce extérieur. Dans ce contexte, les importations sont deux fois plus élevées que les exportations. Une réalité qui ...

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