Interview : « La vaccination est une affaire de tous »
- Par Rabiyatou MANA
- 12 oct. 2020 12:05
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Dr Hassan Ben Bachire, secrétaire permanent du Programme élargi de vaccination (PEV).
La vidéo d’une scène l’altercation entre le chef de district de New-Bell à Douala dans le Littoral et un parent qui refuse que son enfant soit vacciné circule sur les réseaux sociaux. Comment réagissez-vous à cela ?
Il s’agit d’une situation fâcheuse qui a débouché sur un incident entre un responsable de santé de la région du Littoral en l’occurrence le chef de district de Santé de New-Bell et un parent d’enfant dans une école à Douala, lors du passage des équipes de vaccination en ces lieux. En rappel, le Programme élargi de vaccination organise depuis le 9 octobre 2020, le deuxième tour d’une campagne de riposte contre la polio dans six régions à risque du pays. Elle se déroule en porte-à-porte et dans tous les lieux publics susceptibles d’abriter les enfants de zéro à cinq ans. En général, avant le passage des équipes de vaccination, nous déployons des activités de mobilisation sociale pour informer les populations sur les activités en cours et le calendrier de mise en œuvre. Les services éducatifs bénéficient aussi d’une attention particulière, puisqu’ils sont impliqués à tous les niveaux de l’organisation. Hélas, il faut compter avec le retard dans la mise en œuvre dans certaines aires de santé. Raison pour laquelle, le parent n’ayant pas été informé du passage des équipes, a refusé de faire vacciner son enfant. Le personnel de santé qui supervisait l’activité dans les tentatives de l’enrôlement de l’enfant, s’est confronté au refus catégorique du parent. Chose qui a abouti à cette altercation déplorable pour tous.
Pourquoi d’après-vous certains parents n’adhérent-ils toujours pas à la campagne de vaccination?
Les services de vaccination font face depuis un certain temps à une multiplicité de cas de réticences à la vaccination. Les théories de complot et les rumeurs sur les origines du Covid-19 en sont certainement la cause. Cette situation met aussi à l’épreuve notre façon de communiquer. Vous avez tous vu que nous avons des insuffisances et nous allons y travailler. Par ailleurs, force est de constater, la solitude des services de santé dans la mise en œuvre de ses missions. La vaccination souffre d’une mauvaise connnaissance par les populations et même par les secteurs apparentés avec lesquels, nous sommes en partenariat depuis longtemps. Certes nous devo...
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