Osons la paraphrase du président de la République, qui disait il y a quelques années, à propos de la menace terroriste dans l’Extrême-Nord : « ce n’est pas le Boko Haram qui va dépasser le Cameroun ». Aujourd’hui, à la veille d’une deuxième célébration consécutive de la fête nationale, sans festivités officielles et populaire, on peut dire avec force, en s’inspirant des bons mots du chef de l’Etat, que « ce n’est pas le Covid-19 qui va entamer l’unité » du peuple camerounais. Pour relever que même sans réjouissances et retrouvailles festives, la « Fête de l’Unité » reste ce qu’elle est, dans son essence. Un moment d’arrêt pour magnifier un choix fait librement par les filles et fils de ce pays, il y a 49 ans, et qui garde toute sa pertinence aujourd’hui.
Bien sûr, les 49 années de l’Etat unitaire n’ont pas été un long fleuve tranquille. Des menaces sont apparues ici et là. Le cheminement a connu ses périodes tranquilles, mais aussi ses périodes troubles. Celle que vivent les Camerounais depuis à peu près huit années est justement l’une des plus difficiles. Au plan sécuritaire, au plan socio- politique et au plan sanitaire, le Cameroun vit une véritable série noire en termes de menaces à son unité. Mais le pays, tel un roseau, n’est pas près de rompre, notamment grâce au leadership judicieux de son président, à la bravoure de ses forces de défense et de sécurité, mais aussi à la conscience de la grande majorité des Camerounais, qui au fil des épreuves, ont compris qu’ils étaient nettement plus forts ensemble que divisés.
Et ce sont justement les épreuves actuelles qui renforcent ce sentiment. Sur le front de la défense de l’intégrité du territoire national, les forces obscurantistes de la secte Boko Haram se heurtent depuis 2013 à la riposte cinglante des militaires camerounais. Même chose pour les bandes armées qui se sont mises au service d’un idéal sécessionniste chimérique depuis quatre ans dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ou encore les groupes armés venus de la République centrafricaine voisine, qui ont tenté d’entretenir l’insécurité à la frontière Est du pays. Sous la conduite de leur chef, les forces armées du Cameroun ont su préserver le moindre centimètre. Au plan stratégique, le président de la République a renforcé de matière pragmatique, le quadrillage du territoire national, pour faire face à la menace ; il a par exemple créé deux nouvelles Régions militaires interarmées. Et au plan opérationnel, les troupes sur le terrain ont su donner du répondant aux assaillants sur divers fronts. Les actions victorieuses des forces armées camerounaises dans ces différentes batailles, ont assurément aidé à réchauffer chez les Camerounais, le sentiment d’appartenance à une même Nati...
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