Hôpital central de Yaoundé Le plateau technique en revue

« Est-ce qu’on garde le corps d’un enfant de six mois et trois semaines à la morgue. Parce que je ne comprends pas ce qui se passe ». En larmes, Marthe M. est seule sur son lit d’hôpital, dans une salle du service de la maternité. A l’Hôpital central de Yaoundé, elle a un visiteur spécial ce vendredi 21 mai. Ce sont les premiers mots qu’elle lui adresse. Il s’agit de Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique. La patiente semble ne pas le reconnaître. Elle partage juste sa peine. C’est que cette dame est internée ici depuis quelques jours, après avoir perdu son enfant. Le directeur de l’hôpital, le Pr. Pierre Joseph Fouda accompagne la délégation du ministre. Un des médecins présents dans la salle précise que la dame est encore sous le choc et que sa famille ne lui a pas tout dit de ce qui s’est passé après son séjour dans la salle d’accouchement. La famille a déjà pris le corps de l’enfant mais ne trouve pas les mots pour l’annoncer à Marthe M.
Vendredi 21 mai, cette patiente se trouve encore au milieu d’autres mères tenant leurs bébés, parce qu’elle n’a pas soldé sa dette à l’hôpital. Exceptionnellement, le Minsanté demande que les formalités soient remplies pour sa libération. Au préalable, il y aura une réunion entre sa famille et les responsables de l’hôpital. Ce sera le cas pour une dizaine d’autres patientes. La maternité est l’un des services dans lesquels le Minsanté a souhaité marquer une longue pause au cours de sa visite de vendredi dernier. « Il est important que nous fassions toujours le tour pour voir comment optimiser la prise en charge et continuer l’humanisation des soins et donc, le relèvement du plateau technique et de la qualité des soins », indique Manaouda Malachie. Les divers arrêts vont ainsi conduire la délégation dans le service de prise en charge des personnes atteintes de Covid-19. Ensuite, au service de n&eacu...