Union Africaine : le Mali suspendu

Le Conseil de paix et de sécurité de l’institution a rendu la décision publique avant-hier.

« L'UA "décide (...) de suspendre immédiatement la République du Mali de sa participation à toutes les activités de l'Union africaine, ses organes et ses institutions, jusqu'à ce qu'un ordre constitutionnel normal soit rétabli dans le pays », selon un communiqué publié tard dans la nuit de mardi dernier par son Conseil de paix et de sécurité. Par ailleurs, l’UA exige la nomination de civils à la tête de la transition ainsi que la libération de l'ensemble des personnes arrêtées la semaine dernière. Le Conseil de paix et de sécurité demande aussi aux militaires de regagner leurs casernes et à s’abstenir de toute interférence future dans le processus politique au Mali ».  
L’UA demande à établir les conditions pour le retour à une transition démocratique « sans entrave, transparente et rapide. Sans quoi, le Conseil n'hésitera pas à imposer des sanctions ciblées et d'autres mesures punitives » contre ceux qui empêchent la transition, ajoute le texte. La décision de l’Union africaine suit de quelques jours celle de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui a également décidé de suspendre le Mali de ses institutions.
Ces séries de sanctions tombent sur le Mali au moment où la junte au pouvoir, conduite par le colonel Assimi Goïta, terminait les tractations pour la désignation d’un Premier ministre civil telle que souhaitée par tous. La nomination mardi dernier de Choguel Maiga au poste de chef du gouvernement est le résultat des pourparlers avec le Mouvement du 5 juin (M5), principal mouvement de contestation, lequel avait provoqué des manifestations publiques ayant abouti au putsch qui avait débarqué Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK) du pouvoir le 18 août 2020. Le nou...

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