Kribi - Campo : ça roule

Une heure et demie. C’est le temps qu’a duré ce voyage entre Kribi et Campo, le lundi 5 juillet dernier. A bord d’un taxi-brousse, les passagers se racontent alors les déboires vécus sur ce trajet, il n’y a pas très longtemps. De temps en temps, on jette un coup d’œil sur le tableau de bord. Le véhicule roule à une vitesse de 60 Km/h. « C’est comme si je faisais un rêve. Me voici à Campo en moins de deux heures », se réjouit Marthe Yvonne Ngo Nyemb. La dame, revendeuse, se ravitaille dans cette petite ville située à 75 kilomètres de Kribi. 
Depuis environ un mois, il n’y a plus d’obstacles majeurs sur le tronçon Kribi-Campo. Camvert, une société agro-industrielle, a réhabilité cette route longtemps abandonnée par une société forestière. La nationale N°7 est totalement dégradée entre Lolabé, village situé à quelques centaines de mètres du port en eaux profondes de Kribi et Campo, la ville frontalière avec la Guinée équatoriale. Pendant la saison des pluies, il faut deux à trois jours pour parcourir les 35 kilomètres qui séparent les deux localités. « Nous accompagnons l’Etat du Cameroun dans le développement rural. Cette route est pour tout le monde », a déclaré le directeur général de Camvert, Mahmoud Mourtada. Le 24 juin 2021, le préfet de l’Océan, Nouhou Bello et sa suite composée des sous-préfets de Campo et de Kribi I, des maires des communes de ces arrondissements et du commandant de compagnie de gendarmerie de Kribi, ont visité le nouveau tronçon passant par Mont-Mamel. 
Les populations et les autres usagers de la route n’ont pas caché leur joie &agrav...