Immigration clandestine : le risque inutile

Malgré des conditions de voyage extrêmes et dangereuses, de nombreux jeunes camerounais continuent de tenter l’aventure, avec en général l’échec au bout.

Le décès de la Camerounaise Isabelle Mpouma, 37 ans, dans le désert du Sahara alors qu’elle tentait de rejoindre l’Europe a laissé un goût amer et triste pour tous. Partie du Cameroun le 20 juillet dernier, la jeune femme a passé cinq jours à agoniser dans le désert avant de rendre son dernier souffle. Cet épisode qui a remis au goût du jour l’épineux problème de l’immigration clandestine n’est malheureusement pas isolé. La grande majorité de ces migrants rêvent d’un ailleurs radieux après avoir abandonné, pour certains, travail et famille au pays. Les candidats à cette traversée dangereuse et risquée dans le désert ou la Méditerranée grossissent chaque année les rangs des migrants qui tentent le périlleux voyage au risque de leur vie. Ils se retrouvent ainsi dans l’enfer. « J’étais d’abord au Gabon. Mes amis m’ont fait miroiter l’eldorado italien et je me suis retrouvé en Libye. J’ai vécu les pires moments de ma vie dans ce pays. On payait le double du montant prévu. Pour finir, j’ai été pris en otage avec plusieurs compatriotes. J’étais régulièrement frappé à la tête avec le bout d’un pistolet et une barre de fer parce que nos bourreaux demandaient toujours plus d’argent alors que je n’en avais pas », raconte Paul F, visiblement encore traumatisé. 
D’après l’infortuné, ses conditions de vie difficile et ont poussé vers l’immigration. Marjorie P., 30 ans, représentait une entreprise internationale à Yaoundé. Faute de résultats, elle a tenté désespérément sa chance en Libye. « J’ai décidé de rentrer parce que le contexte lié au coronavirus ne me permettait plus de continuer l’aventure. C’était le précipice. Je suis très contente d’être revenue au pays. Je reprends peu à peu goût à la vie et j’ai même trouvé du travail dans l’immobilier », confie la jeune dame rapatriée au bercail l’année dernière par les soins des pouvoirs publics, de l’Organisation internationale des migrations (OIM) avec l’appui financier de l’Union européenne. 
A en croire ce sociologue, les médias ont tendance à rendre attrayants cert...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie