Enseignement supérieur : diplômés cherchent diplômes

Sa licence professionnelle en Finances et comptabilité obtenue, Julien Nana ambitionnait approfondir ses études dans une grande école en France. Après avoir postulé, son dossier a été rejeté pour non présentation de l’original du diplôme. A la place, l’infortuné avait présenté son attestation de réussite délivrée par l’institut où il avait suivi la formation. Bien avant, il avait adressé plusieurs demandes pour l’obtention de la copie originale sans succès. Une déception pour le jeune homme qui espérait obtenir ce document. 
Comme Julien Nana, ils sont nombreux à essuyer des échecs quand ils postulent dans des universités étrangères ou à un emploi hors du pays, faute de parchemin. Les attestations et certificats de réussite sont devenus la norme et tolérés un peu partout dans le pays. Résultats :  des générations de lauréats des grandes écoles et, d’établissements facultaires et des universités d’Etat se retrouvent sans diplôme, des années après leurs formations. Les chercheurs d’emploi dans la même tourmente n’arrivent pas à trouver du travail à l’extérieur. Pourtant, l’une des recommandations du gouvernement dans le cadre de l’enseignement supérieur est la délivrance systématique des diplômes à tous les étudiants parvenus en fin de formation. Cette instruction répercutée à plusieurs reprises par la tutelle aux recteurs et vice-chancellors reste malheureusement lettre morte dans plusieurs. Pour mettre un terme à ce dysfonctionnement, le ministère de l’Enseignement supérieur a décidé de prendre le taureau par les cornes en organisant le 29 septembre dernier à Yaoundé, les premières assises de la Commission ad hoc chargée des opérations relatives à la délivrance des diplômes relevant du syst&egr...