« Des problèmes récurrents du fait du financement de la prestation »
- Par Assiatou NGAPOUT M.
- 27 oct. 2021 16:34
- 0 Likes
Joël Olomo Ndo, responsable de la communication à Hysacam Yaoundé.
Le ramassage des ordures n’est pas effectif à Yaoundé depuis des jours. Qu’est-ce qui fait problème ?
Depuis vendredi dernier, le personnel de l’agence Hysacam de Yaoundé observe un mouvement d’humeur. Les employés revendiquent à ce jour trois mois d’arriérés de salaire et cette situation est principalement due au retard de paiement de nos prestations par l’administration publique.
Ce problème est récurrent. Il survient chaque année si ce n’est pas tous les six mois. Hysacam est-il en train d’atteindre les limites de ses capacités ?
On ne peut pas dire que Hysacam a atteint les limites de ses capacités parce que c’est une entreprise dotée d’un potentiel énorme. Elle compte plus de 600 camions avec près de 60 engins et un réseau de 5 000 employés. Hysacam a 52 ans d’existence et elle est implantée dans quelques capitales africaines. Nous avons l’expérience et l’expertise pour mener à bien ces prestations. Mais il faut relever que les problèmes sont récurrents du fait du financement de la prestation. C’est un système où l’Etat paie 85% et la Communauté urbaine 15%. Compte tenu des difficultés que rencontrent notre administration, les prestations connaissent parfois quelques retards et l’entreprise prend un coup au niveau de sa trésorerie. Elle a du mal à assurer certains services de base comme les salaires et satisfaire ses fournisseurs qui sont liés aux produits tels que le carburant et les pièces détachées. Hysacam est une grosse industrie qui nécessite beaucoup de ressources en permanence afin de pourvoir assurer la continuité de ses services.
Yaoundé et les autres villes couvertes par Hysacam ne cessent de s’agrandir. N’est-il pas temps de changer de paradigme sur la gestion des ordures ?
Pour qu’une ville soit propre, il faut remplir quatre conditions : garantir le financement de la prestation, améliorer la structure des villes, c’est-à-dire bien aménager les villes pour que nos camions aient accès à certains quartiers. Mais aussi disposer des centres de transfert pour faire face aux problèmes d’embouteillages dans la ville. Sans oublier les aspects sociologiques qui appellent à une culture de la propreté dans la ville en améliorant le comportement des populations dans la ville parce qu’on peut observer les formes de vandalisme sur le mobilier urbain et cela a une incidence sur la trésorerie de l’entreprise. Enfin il y a les aspects anthropologiques. L’agrandissement de la ville ne doit surprendre personne, parce que nous sommes dans un système où les villes s’agrandissent. Les distances de transport et de collecte des déchets s’allongent. Ce qui a également une incidence sur les coûts de l’entreprise pendant que nous avons une décharge statique. Nous nous éloignons de plus en plus de la décharge parce que nous allons prendre les déchets plus loin que prévu et Hysacam démontre même sa citoyenneté en allant prendre les déchets au-del...
Cet article complet est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Identifiez-vous >
Accédez en illimité à Cameroon Tribune Digital à partir de 26250 FCFA
Je M'abonne1 minute suffit pour vous abonner à Cameroon Tribune Digital !
- Votre numéro spécial cameroon-tribune en version numérique
- Des encarts
- Des appels d'offres exclusives
- D'avant-première (accès 24h avant la publication)
- Des éditions consultables sur tous supports (smartphone, tablettes, PC)
Commentaires