Vie à l’étranger : ce n’est pas toujours rose

Une vie de sacrifice. C’est en ces mots que Odile Mvé,45 ans, installée en France depuis trois ans résume son quotidien depuis son arrivée en Europe. La dame est obligée de cumuler trois petits boulots pour joindre les deux bouts et se faire un peu d’argent pour satisfaire sa famille restée au pays. « Je commence la journée à 4h du matin par la garde des enfants qui sont à deux heures de route de mon lieu d’habitation. Puis je me rends dans un restaurant où je dois faire la vaisselle toute l’après-midi. Et je boucle la journée avec le ménage dans un hôtel à Boulogne à 2 heures de route, à la fin du mois, mes revenus tournent autour de 700 € (plus de 450.000 F) », explique la dame. Elle ajoute qu’« avec ce revenu, il faut payer la location de mon studio à 300 €, les factures d’eau, d’électricité et d’internet me prennent dans les 100 €, sans compter le transport et bien évidement, il faut envoyer de l’argent pour gérer les problèmes au pays ». 
Gérer le quotidien n’est pas également chose aisée pour Christian Ndi. Ce vigile, bien qu’intégré dans l’administration anglaise éprouve également des difficultés à s’en sortir. « Le coût de vie est très élevé dans ce pays. Pour s’en sortir, il ne faut pas se contenter d’une seule source de revenus. C’est pourquoi, toutes les nuits, je suis en service dans une banque. Le lendemain, j’ai quatre heures de sommeil, puis je vais faire les petits jobs. Je fais tout ce qui me tombe sous la main, ça peut être dans le bâtiment, le ménage, pourvu que cela me rapporte de l’argent », détaille le jeune homme de 35 ans. « Le train de vie est tellement élevé qu’il y a des mois où je n’arrive pas à payer toutes mes charges locatives. Certains mois, je suis contraint de rester sans chauffage ou sans Internet parce qu’il m’est difficile de trouver d’autres jobs », se plaint Christian Ndi. 
La situation est plus pour Thierry Nlatte installé aux Etats-Unis. Cet enseignant et biologiste a eu la chance d’être admis dans ce pays grâce à l...