Familles : nos chers « mbenguistes »
- Par Elise ZIEMINE NGOUMOU
- 02 nov. 2021 12:56
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Installés à l’étranger, certains de ces frères et sœurs passent pour des vaches à lait que les leurs traient à volonté. Les relations en prennent un coup.
Benjamine d’une famille de huit enfants, Yolande A., 35 ans, est déjà considérée comme « le chef » chez les Essomba depuis qu’elle s’est installée en France. En cas de mariage, deuil, réunion, son agenda est consulté avant toute initiative. Ses aînés ne le sont plus qu’en âge. Dans la réalité, c’est elle qui a le dernier mot. « Nous comptons sur elle. Parfois en cas de problème, elle nous envoie un million de F ou plus. Ce qui nous aide énormément. Lorsqu’on a un cas de maladie, on ne craint plus rien », explique dame Essomba, sa mère. Pour elle, sa « princesse Yolande » est devenue leur source de revenus. Personne ne sait exactement ce que Yolande fait en France. Mais du moment où l’argent tombe et leur permet de résoudre des problèmes, tout va bien. « A un moment, elle nous disait qu’elle travaillait dans un salon de coiffure. Après elle était nounou. Maintenant, je ne sais vraiment plus ce qu’elle fait pour vivre là-bas », revèle une de ses sœurs. Pour cette famille, l’essentiel c’est que leur « mbenguiste » se porte bien et les aide à joindre les deux bouts. « Nous sommes très pauvres. Son père est décédé depuis des années et ses frères et sœurs n’ont pas d’emploi. Donc c’est très compliqué. Pourquoi allons nous chercher à savoir ce qu’elle fait du moment où elle nous appelle régulièrement et nous vient en aide à tout moment ? », demande la maman.
Si dans cette famille, Yolande A., a tous les honneurs, ailleurs ce n’est pas le cas. « Notre tante Rosalie est allée en Europe depuis plus de dix ans. Quand on l’appelle même pour un problème, elle dit toujours qu’elle rappelle mais ne le fait jamais. Elle n’aide personne. Sa richesse c’est seulement pour elle et son mari, regrette Raoul B. Il explique d’ailleurs que lorsque cette dernière arrive au pays « personne n’a son temps » et beaucoup ne lui adressent même pas la parole.
Adrien O., vigile dans plusieurs entreprises en Suisse et sa famille eux, ne vont pas fumer le calumet de la paix de si tôt. Au cours d’un récent séjour à Yaoundé, ce dernier indiquait qu’il avait préféré couper les ponts avec ses frères et sœurs parce qu’il a ét&ea...
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