Dédicace : les démons du passé

Le roman autobiographique « Débrouille-toi tu es une femme », de Nadine Ndjomo a été présenté le 3 novembre dernier à Yaoundé, au cours d’une rencontre très courue.

De l’amertume, de la rancune et de la haine. Des sentiments exprimés par Nadine Ndjomo lors de la dédicace de son roman « Débrouille toi tu es une femme ». Mercredi 3 novembre dernier, la salle est comble à la Fondation Tandeng Muna. L’assistance est surtout très attentive au déroulé d’un récit émouvant. Dans cet ouvrage autobiographique, l’auteure, se laisse découvrir. Il fallait bien ce roman pour aider à comprendre cette femme calme et mystérieuse. Le roman paru aux éditions l’Harmattan est une odyssée de sept chapitres. En 170 pages, l’auteure présente les moments difficiles de sa vie avec des personnages bien précis. 
C’est en réalité, l’histoire de deux personnages dont les infortunes de l’un vont s’ouvrir sur celles de l’autre. Anna Maria, la jeune fille de 15 ans, et sa mère Marcy qui tombe gravement malade et est abandonnée par son entourage. « Cette maladie expose cette dernière à la méchanceté des autres. La maman n’est pas encore décédée que vous vivez déjà votre chemin de Damas », analyse le Pr. Claude Abé, sociologue, désigné par l’auteure pour faire la note de lecture de son roman. 
Le calvaire de Anna Maria commence avec les actions malveillantes de son frère aîné, Ganelon. L’héroïne le considère comme la personne qui a gâché sa vie, car ayant décidé de la priver de ses études en lui lançant des paroles qui ont fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui : « Débrouille toi tu es une femme ». Devant une assistance visiblement prise de compassion, l’auteure, la voix chevrotante, raconte ce par quoi elle est passée. Depuis la maladie de sa mère, jusqu’à son décès, en passant par de l’abandon de sa famille, des proches. La jeune dame est également livrée par son frère à une famille. qui décide de l’héberger mais avec pour ambition de la rendre mère porteuse de leur enfant. Elle affronte ainsi toute seule la vie, la rue, et surtout la méchanceté de l’homme. Nadine Ndjomo en parle avec beaucoup d’amertume. Elle interpelle aussi les minis...

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