Sélection officielle : une programmation alléchante

Après avoir séduit des millions de mélomanes de par le monde et inscrit son nom en lettres d’or dans les annales du rap africain, Stanley Enow s’est lancé dans le 7e art. Le premier artiste camerounais à avoir remporté les Mtv Africa Music Awards a récemment fait ses premiers pas au cinéma, huit ans après son tube « Hein père ». Il incarne l’un des principaux personnages de « Back To Kinship » de Stephen Agbor. Ce long métrage sorti récemment en salle fait partie de la soixantaine de films en compétition à la 25e édition du Festival Ecrans noirs. « L’excellence africaine est prônée à travers ces films. Les sujets sont divers et variés. Le thème de la prise de conscience de l’environnement et des situations politiques et culturelles est intéressante. On note aussi à travers ces films que les cinéastes assument de plus en plus leurs langues matrimoniales. Ils font des films en langues locales et ils assument leurs histoires », a relevé Hélène Ebah, responsable de la programmation du Festival Ecrans noirs.
Une part belle est faite aux films camerounais dans cette sélection officielle. Preuve de la vitalité du cinéma camerounais, malgré la précarité des conditions dans laquelle les films sont produits. « Le cinéma camerounais a le vent en poupe. Les productions sont de plus en plus nombreuses en termes de quantité, certainement aussi en termes de qualité du fait de l’utilisation de l’outil numérique. En deux ans, on a fait plus de 150 films. La production camerounaise a explosé par rapport aux années dites l’âge d’or, où il y avait beaucoup d’argent et quelques bons films alors qu’on a de bon films maintenant, mais sans argent », a souligné Dr Madiba, directeur de la cinématographie et des productions audiovisuelles au ministère des Arts et de la Culture. Parmi ces films en compétition, on retrouve des productions promues à un bel avenir comme « Hidden Dreams »...