Interpol : bataille autour de la présidence

Le général émirati, Nasser Ahmed Nasser Al-Raisi et l’officier tchèque, Šárka Havránková s’affrontent ce jeudi pour diriger ce regroupement des polices de 194 pays de la planète.

L'Organisation internationale de police criminelle (Interpol) dévoilera ce jeudi le nom de son nouveau président, au terme des travaux de sa 89e Assemblée générale ouverts mardi dernier. En lice, le général émirati Ahmed Naser al-Raisi et la Tchèque Šárka Havránková. Mais, la désignation du successeur au Sud-Coréen Kim Jong-yang s’annonce comme une élection à hauts risques, avec une levée de bois vert de plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme contre la candidature du haut gradé des Emirats arabes unis. Pourtant présenté comme favori à ce scrutin, celui qui est inspecteur général du ministère de l’Intérieur des Émirats arabes unis depuis 2015 est accusé par lesdites organisations d’être un « tortionnaire » qui constituerait un « danger » pour Interpol. Or, cet officier supérieur siège déjà au comité exécutif d’Interpol en qualité de représentant de l’organisation pour toute la zone Asie.
Malgré ces récriminations, Ahmed Naser al-Raisi jouit d’un curriculum vitae impressionnant. Après plus de quarante ans de carrière dans la police, il est titulaire d’un doctorat de la London Metropolitan University, d’un MBA de l’université de Coventry, d’un diplôme de management de l’université de Cambridge et d’une licence en informatique de l’université d’Otterbein (Ohio). Mais, ce parcours académique reste terni par un ensemble de crimes de sang qui lui sont imputés. Au titre de la compétence universelle de la France dans ce type d’affaires, le candidat émirati est ainsi visé par trois plaintes pour actes de torture, déposées en septembre dans l’Hexagone. Nonobstant ces nombreuses récriminations, l’a...

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