Somalie : le premier ministre conteste son limogeage

Le Président de la République a démis le chef du gouvernement qui ne se laisse pas faire. La guerre des communiqués s’est installée.

Le président somalien, Mohamed Abdullahi Mohamed, dit « Farmajo », a annoncé hier la suspension du Premier ministre Mohamed Hussein Roble. Il met fin à ses pouvoirs « en raison de ses liens avec la corruption », a indiqué un communiqué de la présidence de la République. Le document renseigne que le Premier ministre interfère dans une enquête relative à l’appropriation des terres. Il y a quelques jours, en effet, Mohamed Hussein Roble avait été accusé par le commandant des garde-côtes, un proche du président, d’avoir profité de l’accaparement d’un terrain appartenant à la marine, une accusation vigoureusement rejetée par l’intéressé et par plusieurs ministres mis en cause. Mohamed Hussein Roble a aussitôt rétorqué en accusant le président de chercher à « s'emparer du pouvoir du Premier ministre par la force, avec une mesure qui viole la constitution et la loi du pays ». « Le Premier ministre (...) est déterminé à ne pas se laisser dissuader de remplir ses devoirs envers la nation afin de conduire le pays à des élections qui préparent une passation des pouvoirs pacifique », affirme un communiqué publié par le bureau du Premier ministre. Les tensions entre Farmajo, et son Premier ministre, sont récurrentes. Le nœud gordien de cette crise institutionnelle reste le contrôle du pouvoir et notamment, l’organisation de la présidentielle.
Dimanche, le Premier ministre a accusé le président de saboter le processus électoral, après la décision du chef de l'État de lui retirer la charge d'organiser les élections. Mohamed Hussein Roble soutient que l’homme fort, dont le mandat a expiré depuis février 2021, ne veut pas organiser des élections crédibles. Le pr&eacut...

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