Effondrements d’immeubles : il faut stopper le fléau

Les sinistres survenus en 2021 dans la capitale économique imposent une prise de conscience accrue du danger induit par ces édifices non conformes aux normes.

Les faits
Le 30 juin 2021, un immeuble de six étages encore en chantier s’effondre au quartier Bonapriso, non loin du lieu-dit « Marché des fleurs » dans le 1er arrondissement de Douala. Puis les sinistres se sont enchaînés. D’abord au quartier Logbessou (Douala III) le 9 juillet, où une bâtisse R+3 partie à la renverse est stoppée dans sa trajectoire par sa jumelle sur laquelle la toiture du bâtiment en détresse finit par prendre appui. Ensuite, la chute d’un échafaudage suivra 5 jours plus tard en pleine zone commerciale d’Akwa (Douala I). Il y en a eu d’autres de même nature. Notamment à Ndogbong (Douala III) en août et au Camp Yabassi (Douala II) en septembre. A l’arrivée, de nombreuses familles endeuillées et d’importants dégâts matériels.

Les causes des effondrements
A en croire Simplice Feuzeu Feugang, ingénieur de génie civil, en l’absence de résultats d’enquêtes menées sur les précédents sinistres, il est difficile d’établir les causes réelles desdites catastrophes. Cependant, à chaque sinistre, l’inventaire des causes potentielles est vite établi : non-respect des normes, mauvaise qualité des matériaux, main d’œuvre non qualifiée, défaut de permis de construire, dépassement du nombre d’étages prévus, etc. Notre source relève que dans les années 1990, il était rare d’entendre parler d’effondrement d’immeubles dans nos villes, même s’il faut reconnaître que la nature des constructions n’était pas la même que celle de nos jours. 
Pour l’ingénieur, il est établi que dans les chantiers, les conditions de fabrication et de mise en œuvre ne font pas l’objet de suivi scrupuleux. Une défaillance lourde de conséquences. 

La responsabilité des promoteurs
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