Education: Le pari de la concentration en période de CAN

La Coupe d’Afrique des nations de football secoue l’ensemble du pays depuis le 9 janvier. Supporters et fans de football vibrent au rythme des matchs. Entre animation des fans zones situées dans tous les arrondissements de Yaoundé, coups de sifflets et klaxons à répétition dans tous les recoins de la ville, les rencontres entre équipes programmées en fin d’après-midi font sensation. Au rang des premiers supporters, figurent en bonne place les jeunes parmi lesquels de nombreux élèves.

Cours en classe, surtout dans le secteur secondaire public et plages d’études habituellement tenues à l’heure où se jouent actuellement les matchs, ont du mal à faire foule. Se pose alors le défi de la concentration en période de CAN. « Nos voisins commentent les matchs et les performances des joueurs du matin au soir. Le seul moment où le quartier est un peu calme, c’est tard dans la nuit », relève un élève en classe de première A4 Espagnol au Lycée bilingue de Nsam-Efoulan.

Les élèves soumis au système de mi-temps sont les plus affectés. Pour ceux qui se rendent en classe dans l’après-midi, les cours se tiennent au même moment que la ferveur se repend sur la ville. Pour allier passion du foot et études, chaque parent a sa stratégie. « Je permets à mes fils de regarder les matchs à condition de ne pas baisser de niveau scolaire. Ils peuvent étudier soit avant que le match ne commence, soit une heure après la fin d’une rencontre », explique Edwige Mbia, parent.

Bernadette Akamba, quant à elle, demande aux siens d’intensifier les révisions en matinée. « Quand ils se rendent en classe dans l’après-midi, ils réservent leur matinée à l’étude. À ce moment, je préfère faire mes tâches ménagères toute seule et les laisser étudier », confie la mère de famille. D’autres parents, plus High-tech, invitent les leurs à se connecter sur le site du ministère des Enseignements secondaires pour télécharger les cours. Des opportunités qui ne s’off...