Transition au Mali : les sanctions de la Cédéao divisent

Pas d’unanimité au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, Conakry se désolidarise, la société civile malienne dénonce et le peuple appelé à manifester demain sur l’ensemble du territoire.

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni mardi 11 janvier 2022 au sujet des sanctions économiques et diplomatiques infligées au Mali le 10 janvier dernier par la Cédéao. L’espoir de déclaration consensuelle, en faveur de ces sanctions, a été ruiné par la position de la Chine et de la Russie qui ont plaidé pour la non-ingérence. Le représentant russe, Vassily Nebenzia, a déclaré qu’il « serait irresponsable dans les circonstances actuelles de laisser ce pays s’en remettre à son destin, notamment pour ce qui est de réduire l’aide militaire et socio-économique. L’imposition de sanctions pourrait encore faire dégénérer la situation contre les populations ».

De leur côté, la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis, ont continué de rejeter la transition de quatre ans proposée par les autorités maliennes et soutiennent les sanctions annoncées par la Cédéao. L’ambassadeur du Gabon, qui s’est exprimé au nom des trois pays africains, (les « A3 »), a appelé l’ensemble de la communauté internationale à soutenir la position de la Cédéao, à protester contre une transition prévue pour durer et à retravailler pour un meilleur soutien logistique de la force G5 Sahel ». Le Gabon, le Ghana et le Kenya ont alors décidé de faire une déclaration pour leur groupe, et se sont dits « déçus » à l’issue des consultations, alors que les situations humanitaire et sécuritaire se dégradent au Mali. La compagnie aérienne Air France s’est alignée et a annoncé ne pas pouvoir assurer la desserte de Bamako « en raison de tensions géopolitiques régionales ».

Dès le lendemain des sanctions, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) au pourvoir en Guinée-Conakry s’est désolida...

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