Transport urbain : CAN dans les taxis et mototaxis

« Bienvenue au pays des Lions indomptables ! », lance énergiquement Aoudou Moubarak à un groupe de trois Français qui viennent de réquisitionner ses services au carrefour Coron pour une visite de la ville de Yaoundé. Pendant près de cinq heures, le chauffeur de taxi va jouer les guides touristiques pour ces fans venus vivre la fête du football continentale au Cameroun.

À la découverte de la ville aux sept collines, le chauffeur va conduire ses clients « spéciaux » dans les coins qui sortent de l’ordinaire, notamment, au Zoo de Mvog-Beti, au Monument de la Réunification, les sites touristiques Ecopark et Etok Koss et au village de l’artisanat. Les visiteurs en ont plein les yeux. Pour exprimer leur satisfaction face à la courtoisie d’Aoudou Moubarak, ils vont le gratifier d’une somme de 50 000 F. Une aubaine pour ce jeune chauffeur de taxi qui n’espérait pas autant. « Généralement une heure de course coûte 3 000 F. Au lieu de 1 5000 F pour le temps qu’on a passé ensemble, ils m’ont donné 35 000 F de plus. Quelle chance ! », se réjouit le taximan. Aoudou Moubarak n’est pas le seul transporteur à tirer profit des opportunités offertes par la CAN dans ce secteur.

Face à l’ampleur de cette nouvelle demande, certains transporteurs ont mis le paquet : véhicules propres, décoration aux couleurs du drapeau du Cameroun agrémentée par des jeux de lumière. Avec de grands classiques de la musique du terroir. Le tout avec une bonne dose de courtoisie. Les chauffeurs de motos ne sont pas en reste dans cette mouvance. Son engin clinquant neuf paré des drapeaux du Cameroun, Hilaire Kamgaing, s’est trouvé de nouveaux clients depuis le 9 janvier dernier, début de la CAN TotalEnergies 2021. « Depuis le début de la CAN, on se frotte les mains. Il y a des étrangers qui préfèrent prendre la moto pour éviter les embouteillages et ils sont prêts à payer le prix fort pour de court...