Affaire Vamoulké : l’accusé a la parole
- Par Alexandra TCHUILEU N.
- 24 janv. 2022 14:23
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L’audience de vendredi dernier au Tribunal criminel spécial a permis aux avocats de la partie civile de poser toutes leurs questions à l’ancien Directeur général de l’office de la CRTV.
Amadou Vamoulké est revenu à la barre vendredi dernier au Tribunal criminel spécial (TCS). L’ex-Directeur général de la Cameron Radio Television (Crtv) a donné sa version des faits dans une affaire de détournement de deniers publics en coaction avec Polycarpe Abah Abah, ancien ministre des Finances (Minfi), et Antoinette Menyeng Meyoa Essomba, ancien directeur délégué de la Cmca de la Crtv. Amadou Vamoulké a répondu aux préoccupations de l’accusation dans les trois volets querellés.
A titre personnel, Amadou Vamoulké est accusé d’avoir distrait la somme de 22,250 millions de F, correspondant à la perception indue des frais de représentation. L’ex-DG répond qu’il a plutôt contribué à réduire ces frais dont la tradition est ancienne dans l’entreprise. « Les frais de missions quotidiens à l’étranger alloués au DG de la Crtv me suffisaient entièrement pour couvrir les exigences de la mission et jamais je ne me faisais rembourser », va-t-il indiquer.
Autre somme querellée, la perception indue de 16,848 millions de F en 2006 comme frais de congés. Amadou Vamoulké a indiqué qu’il avait souhaité prendre son congé après un an de travail. Le directeur des ressources humaines de la Crtv de l’époque lui signale que le DG a droit à un titre de transport pour la destination de son choix et à des frais de mission pour un mois. « J’ai accepté les titres de transport, mais pas les frais de mission. La Crtv m’est redevable », estime-t-il. S’agissant du détournement de 7,212 millions de F pour les paiements indus de compléments de salaires au personnel du Minfi en service à la Crtv, l’ex DG souligne que ces personnels venaient de la direction de la comptabilité-matières du Minfi et ont sollicité une prise en charge partielle par la Crtv. Après examen de leur requête par les services juridiques, ils ont recommandé de les considérer « objectivement ». « Si les rémunérations signalées étaient indues, il conviendra d’étendre cette notion [de détournement, Ndlr] aux anciens cadres de la Crtv qui en avaient profité bien longtemps avant », va-t-il se défendre.
Dans le volet des détournements en coaction, il y a d’abord celui avec Antoinette Essomba, courant 2005-2006. Somme querellé...
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