Traite des personnes : la sonnette d’alarme

Le numéro vert 1503 ouvert le 18 janvier dernier pour la dénonciation est un indicateur de la persistance du fléau, mais aussi de l’engagement du gouvernent à tordre le cou à cette pratique dégradante.

Un pas de plus a été fait le 18 janvier dernier au Cameroun dans la lutte contre la traite des personnes. Ce jour-là, Pauline Irène Nguene, ministre des Affaires sociales a lancé le 1503, comme numéro de dénonciation des cas de traite des personnes.  
Cette action comme celles déjà menées jusqu’ici, vient une fois de plus réitérer le ferme engagement du gouvernement tout entier à tordre le cou à la traite des personnes. Notamment le « recrutement, transfert, transport, accueil ou hébergement d’une personne » contre son consentement à travers l’utilisation des menaces, de la contrainte et de l’abus d’autorité. Ceci dans le but de l’exploiter.
Ces pratiques que l’on pensait lointaines sont bien présentes au Cameroun. Des statistiques sont certes inexistantes, mais des recherches récentes démontrent que le pays est bel et bien concerné par la traite des personnes. Ceci en tant que pays source, de destination, et potentiellement de transit. Les victimes sont principalement des enfants, des femmes, des personnes handicapées, des déplacés internes ou des réfugiés. Les secteurs d’exploitation varient, de même que le profil des trafiquants. Ils vont de la servitude domestique à l’implication forcée dans les conflits armés, en passant par le travail et la mendicité forcés ou encore l’exploitation sexuelle.
Le silence, la peur de dénoncer complexifiant la lutte contre la traite des personnes, le gouvernement, à travers le 1503, ouvre une nouvelle page dans ce combat. Le pays a engagé le combat &agrav...

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