Lutte contre l’épilepsie : plaidoyer pour plus de synergie

L’épilepsie est une maladie neurologique. Plus de 50 millions de personnes sont touchées dans le monde. Au Cameroun, des statistiques précises ne sont pas encore disponibles. Pourtant, la maladie sévit dans l’anonymat et touche des populations, surtout dans les zones rurales. Une tendance que souhaite inverser le Communtiy Development and Epilepsy Foundation (Codef). C’est la substance du message passé hier au cours d’une conférence de presse donné à Yaoundé, en marge de la journée internationale de lutte contre cette maladie célébrée chaque deuxième lundi du mois de février depuis 2015. Le thème retenu cette année est « 50 millions d’étapes pour les personnes épileptiques ».
Seul, le Codef est conscient de ce qu’il ne peut rien. Il espère donc attirer l’attention sur une maladie qui isole et laisse de nombreuses familles dans le désarroi. Pour Kenneth Nsom, directeur exécutif du Codef, il faut mettre un accent sur les droits des personnes épileptiques, leur santé, leur statuts économique et socio-culturel, mais surtout, prévenir les violences à l’égard des femmes dans cette situation. De ce fait, l’organisation formule une série de doléances. D’abord, que le ministère de la Santé publique intègre la célébration de cette journée parmi ses activités. Ensuite, que l’épilepsie soit intégrée dans les programmes de santé au niveau des régions et des districts. De même, le Codef propose d’adopter un système de collecte de données sur cette maladie et d’avoir des personnels de santé formés, afin de renforcer le système de prise en charge dans le pays. Par ailleurs, l’organisation milite pour une meilleure disponibilité des médicaments anti-épileptiques et leur distribution régulière dans les zones rurales.
Basé à Bamenda, le Codef a rejoint ce mouvement depuis 201...