Mali : l’après-Barkhane se prépare

La junte au pouvoir à Bamako envisage des négociations avec des jihadistes et multiplie les contacts à l’étranger en vue du départ de la force française.

Avec le départ annoncé des troupes françaises et de leurs alliées du Mali, la junte au pouvoir prend d’ores et déjà des dispositions pour faire face aux groupes armés qui règnent en maîtres absolus dans le nord du pays. Le régime de Bamako entend désormais ouvrir des négociations avec les jihadistes en vue de faire baisser le niveau de violence dans l’espoir d’un arrêt des hostilités dans cette partie du pays. Une piste envisagée en avril 2020 par le feu président Ibrahim Boubacar Keïta et approuvée par la branche locale d’al-Qaïda, sous l’impulsion de l’imam Dicko, ancien président du Haut Conseil islamique malien. L’option rentre dans le cadre de l’application des recommandations issues de la Conférence nationale d’entente, tenue en 2017 et du Dialogue national inclusif de 2019. Celles-ci suggéraient l’ouverture de négociations avec Amadou Koufa, leader du groupe Katiba Macina, et Iyad Ag Ghali, chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à al-Qaïda.
Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) dirigé par le colonel Assimi Goïta s’inscrit donc dans la même logique que les régimes précédents pour qui les ...

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