Interview : « Il faut encourager ces jeunes femmes »
- Par Marie Christine
- 18 févr. 2022 11:29
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Pr. Rose Gana Fomban Leke, présidente du Higher Women Consortium Cameroon.
Le recrutement récent d’une Camerounaise à la Nasa, et d’autres qui se démarquent dans les domaines de la Science, de la Technologie, de l’Ingénierie et des Mathématiques (STIM) suscite beaucoup d’admiration au sein de l’opinion publique. Selon vous qu’est-ce qui peut expliquer ces performances ?
C’est beaucoup d’admiration pour ces jeunes Camerounaises. J’ai toujours encouragé les femmes à s’intéresser aux STIM. Et depuis que j’ai eu mon Award de l’Union africaine, j’essaye vraiment de les soutenir dans ce qu’elles font. Leurs performances peuvent s’expliquer par leur background, l’école où elles ont fréquenté, leur environnement, les personnes qui les entourent, etc. Aujourd’hui on parle du Dr Babette Christelle Tchonang, mais il y en a d’autres. Comme Reine Ntone qui a eu un Award en 2019 aux Etats-Unis pour avoir aidé à lancer un satellite dans l’espace.
Nous en sommes très fières. Ce n’est pas seulement dans la NASA, mais partout dans les pays d’Europe et d’Amérique, nous avons plusieurs filles qui sont brillantes et qui font beaucoup de choses. Mais il faut reconnaître qu’elles ont démarré leur parcours ici au Cameroun. Même s’il y a encore beaucoup de choses à améliorer, le gouvernement a beaucoup œuvré pour que nos universités et instituts soient compétentes, et ceci, en enseignant les Stem. C’est grâce à notre système éducatif qu’elles ont pu arriver où elles en sont.
Peut-on dire qu’il existe une « Ecole camerounaise » qui moule tous ces talents dans le domaine des STIM ?
Il y a une école à Limbé qui est spécialisée dans les STIM. On a des écoles des ingénieurs un peu partout. Il faut remarquer qu’avant il n’y avait pas de filles dans ces écoles mais maintenant, on les voit et on les encourage. Quand moi je suis entrée à STEM Ccast de Bambili en 1964, nous n’étions que deux femmes et les toutes premières étudiantes à faire les STIM. Et les garçons se moquaient de nous parce qu’au secondaire, nous n’avions même pas étudié les physiques ou la chimie.
Vous vous distinguez également par votre activisme en encourageant les femmes de sciences. Quels sont les arguments pour les motiver ?
Quand j’ai eu mon Award de l’Union africaine et le prix Kwame Nkrumah comme femme de sciences avec d’autres femmes qui représentaient des différentes régions d’Afrique, on nous avait demandé d’essayer de voir partout où nous sommes, comment on peut encourager les jeunes femmes à entrer dans les ST...
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