Transport de masse : Yaoundé s’organise

On cogite pour l’amélioration des services de transport à Yaoundé. Mardi 2 mars dernier, le maire de la ville de Yaoundé, Luc Messi Atangana et les responsables des syndicats des transports étaient réunis à Yaoundé pour un séminaire de présentation de la feuille de route de la réforme du transport artisanal. 
Un diagnostic approfondi de la mobilité à Yaoundé par l’expert Alioune Thiam, confirme que se déplacer y est coûteux, inconfortable et polluant pour les habitants. Dans les détails, trois types de services de transport existent dans l’agglomération de Yaoundé. Il s’agit des minibus qui représentent moins de 1% des déplacements quotidiens. Des taxis : représentent 38% des déplacements quotidiens. Ici, l’offre de service varie entre ramassage, location et le dépôt. Et il y a les mototaxis qui représentent 13% des déplacements quotidiens. Exclus du centre-ville, les opérateurs organisent leurs services à l’échelle des quartiers ou des arrondissements. Ces secteurs de transport qui semblent pourtant bien organisés répondent seulement à des logiques d’exploitation basées sur des choix individuels des opérateurs. Ce qui entraîne une forte concurrence ne permettant ni d’accroître la qualité de l’offre, ni d’améliorer les conditions de travail des opérateurs et d’autre part, contribuent aux embouteillages. 
Face à ces constats, un Plan de mobilité urbaine soutenable (PMUS), financé par le Fonds français pour l’environnement mondial en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de près de 50 milliards de F est en train d’être mis en œuvre par la Communauté urbaine, pour améliorer la situation. L’un des pans dudit plan est la réforme du transport artisanal. Une réforme qui passe par une redéfinition des objectifs associés aux différents types de services proposés. Et aussi par une réorganisation des pouvoirs publics et des opérateurs.
Pou...