Appliquer les accords

La mise en œuvre effective des différents engagements pris par les Libyens eux-mêmes permettrait au pays de sortir de cette interminable crise.

Manifestement, les Libyens n’ont pas l’intention de sortir du chaos actuel et de renouer avec la stabilité. Beaucoup semblent se plaire de la fragilité dans laquelle ce pays est plongé depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Le bicéphalisme qui prévaut au sommet de l’Etat depuis la désignation le 10 février dernier de l’ancien ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha au poste de Premier ministre par le Parlement de Tobrouk, et le refus d’Abdelhamid Dbeibah de passer le témoin à ce dernier, plonge à nouveau ce pays du Maghreb dans l’incertitude. Le sortant étant devenu illégitime après le double scrutin présidentiel et législatif manqué du 24 décembre dernier. Un imbroglio institutionnel qui n’est pas une première en Libye d’autant plus qu’entre 2014 et 2016, le pays avait déjà été dirigée par deux Premiers ministres rivaux. Ce nouveau bras de fer au sommet de l’Etat enfonce davantage les espoirs d'une pacification qui se dessinaient pourtant avec la signature le 23 octobre 2020 d’un accord de cessez-le-feu « national permanent », suivi d’un processus de paix soutenu par l’Organisation des Nations unies (ONU). Quelque temps seulement après l'échec du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l'Est, qui tentait de conquérir militairement l'ouest du pays.
Des engagements comme celui-là, la Libye en a connu plusieurs dans ses multiples tentatives de sortie de crise. Mais, leur application n’est pas la chose la mieux partagée par les signataires eux-mêmes. Le 8 octobre 2021, un accord avait été conclu à Genève par la Commission militaire mixte libyenne (CMM) 5+5 sur un plan d’action global pour le processus progressif, équilibré et séquentiel de retrait du territoire libyen des mercenaires e...

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