Kits de protection : le commerce en chute libre

Difficile de voir un client en quête de seaux destinés au lavage des mains dans le cadre de la prévention du Covid-19, ce 5 mars au lieu-dit « Trois statues » au quartier Olézoa à Yaoundé. Les récipients avec mini-robinets n’attirent plus depuis quelques semaines. Vedettes des comptoirs au début de la pandémie en 2020, ces récipients vendus jadis à partir de 2 000 F ont connu une baisse drastique et se vendent désormais à 500 F. Et même à ce prix, ces réservoirs peinent à s’écouler. « Les clients se font rares depuis deux semaines. Plus personne ne s’intéresse à ces seaux à robinet pourtant, l’année dernière, ils se vendaient comme des petits pains », confie toute malheureuse Jeanne K., commerçante.
Du côté du marché central, des gels hydro-alcooliques se vendent au prix de rien. La bouteille de 2 000 F est à 1000 F, celle de 1000 F à 500 F et le petit flacon de 500 F se solde à 200 F. Les commerçants en quête de clients vont plus loin en offrant une bouteille gratuitement après l’achat de deux flacons. Malheureusement, l’astuce ne semble pas mordre. « Rare sont ceux qui demandent même encore le prix d’un gel. On a beau effectué des remises, en vain. On a l’impression que le Covid-19 est terminé et que les mesures barrières n’existent plus », lance Albert Lebeau Mbarga, commerçant. Pourtant, à la même période l’année dernière, le vendeur disait faire d’énormes bénéfices. Ses ventes tournaient autour de 30 000 à 50 000 F le mois. Elle est bien loin cette période faste ! Pour...