Libye : le bicéphalisme persiste

En Libye, l’espace aérien intérieur est toujours fermé par l’ancien Premier ministre, Abdelhamid Dbeibah. Cette situation ne permet pas au nouveau Premier ministre, Fathi Bachagha de se rendre à Tripoli pour exercer ses fonctions. Ce dernier, désigné par le Parlement il y a quelques jours se montre déterminé à exercer ses responsabilités, contre vents et marrées. Il vient d’affirmer qu’il se rendra dans la capitale d’ici à quelques jours pour prendre service. Mardi dernier, il a réaffirmé que son cabinet « n’est pas un gouvernement parallèle, mais légal ». Il a soutenu qu’il prendra le pouvoir « par la force de la loi et non pas par la loi de la force ».
Fathi Bachagha appelle au soutien de la communauté internationale. A l’adresse des Nations Unies, il réclame « du sérieux » dans le traitement du dossier libyen. Il affirme être opposé à la guerre entend œuvrer à l’intégration des miliciens dans les institutions de l’Etat et promet de veiller au retrait des armes. Le Abdelhamid Fati Bachagha accuse son prédécesseur de « dilapider sans plan, l’argent de l’Etat ».
Le Parlement, installé à Tobrouk, dans l'Est de la Libye, a accordé, le 1er mars dernier, sa confiance au gouvernement de Fathi Bachagha, par un vote de 92 voix sur 101 députés présents. La nouvelle équipe gouvernementale est composée de 29 ministres, 3 vice-Premiers ministres et 6 ministres d’Etat. Se félicitant de la validation de son gouvernement, Fathi Bachagha avait alors affirmé lors de son allocution de circonstance qu’il n’est pas : « venu régler des comptes, mais pour construire la patrie. » même à nos opposants ». Mercredi dernier, Fathi Bachagha a dû écrire au procureur général de Tripoli pour dénoncer « la violation flagrante du droit de circulation garanti par la Constitution et une atteinte contre les autorités qui sont empêchées ...