Lutte contre le noma : une campagne de soins gratuits lancée à Douala

« J’étais sortie le matin pour aller chercher de l’eau. A mon retour j’ai trouvé ma fille au milieu des flammes. Nous avons juste pu faire une greffe de la peau à la clinique des brûlés de Deido. Ce n’est pas facile avec ses yeux qui la menacent. Je l’ai amenée à Foumban pour ses yeux. On nous a dit d’aller en Allemagne pour les opérer. Nous n’avons pas les moyens. Je prie Dieu pour que ma fille retrouve sa santé ici. ». Témoignage de Thérèse N., mère de Danielle, 6 ans, dont le visage ainsi que tout le côté droit de la tête avaient été gravement brûlés par les flammes. La campagne de chirurgie du noma ouverte ce 14 mars à la Garnison militaire de Douala suscite de réels espoirs pour cette mère qui depuis des mois souffre avec sa fillette.
Tout comme Danielle, de nombreuses personnes souffrant du noma (malformations du visage) se sont rendues dans cette formation sanitaire dans l’espoir de se faire soigner. La campagne de soins a été rendue possible grâce à la collaboration entre l’association Noma France, le ministère camerounais de la Défense et l’Ordre national des médecins. « Il s’agit des malades qui ont été préenregistrés pour la plupart. Nous les recevons aujourd’hui pour faire des consultations et trier ceux qui sont éligibles à la chirurgie », a indiqué le Dr colonel Florent Dimitri Badang, chirurgien cervico-facial. Il a précisé qu’il s’agit d’une pathologie qui touche davantage les personnes peu nanties.
A en croire Mary Gazet, coordonnatrice de cette campagne, l’association répare principalement les séquelles du noma ainsi que toutes les malformations de la face. Elle a annoncé que toutes les interventions sont gratuites. « Nous venons pour des missions de 15 jours avec deux ...