Mouvement d’humeur des enseignants : vers une levée progressive du mot d’ordre de grève

La rencontre d’hier entre le ministre du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss), Grégoire Owona et les représentants des enseignants s’est achevée sur une note de satisfaction. Les différentes parties ont, de manière concertée, convenu de lever progressivement le mot d’ordre de grève enclenché le 21 février dernier et de reprendre le chemin des classes, en attendant la résolution pérenne de leurs revendications prévue à compter de la fin de ce mois de mars. « Tous ceux qui représentent les enseignants sont d’accord pour s’impliquer sérieusement et de manière vigilante dans la mise en œuvre de ces solutions. L’échéance de fin mars va être décisive. Ils ont très bien fait comprendre au gouvernement que si cette échéance se déroule comme prévu, ce sera un signal fort pour la désescalade sur le champ du conflit », a confié Roger Kaffo Fokou, secrétaire général du Syndicat autonome de l’enseignement secondaire, au terme de la rencontre.

D’après le syndicaliste, la solution ne peut pas essentiellement s’endiguer aux éléments conjoncturels. Dans le cadre d’une résolution durable des préoccupations des enseignants, il a donc été demandé au gouvernement de fixer une date pour la tenue du forum national de l’éducation dans des délais relativement courts. Selon notre source, c’est exclusivement dans ce cadre que toutes les préoccupations structurelles qui ont miné l’éducation pendant des décennies peuvent être résolues, afin que l’enseignement au Cameroun sorte progressivement de la situation de crise dans laquelle elle se trouve aujourd’hui.

Bien avant, Grégoire Owona a pris le temps d’écouter les représentants des employeurs et ceux des employés. Pendant près de trois heures d’échanges à huit-clos, chaque partie (représentants des syndicats des enseignants, du Collectif « OTS » et ceux des Enseignan...