Cadre constitutionnel : la loi bafouée

Dans un climat délétère, prospèrent tension sociale et menaces de la communauté internationale.

Dans le système électoral somalien, ce sont les assemblées des Etats fédéraux et des délégués (investis par une myriade de clans et de sous-clans) qui choisissent les législateurs, lesquels ont qualité pour élire le président de la République. Ce sont donc les députés qui votent le chef de l’Etat. L’enjeu des législatives en cours est donc compréhensible. Entre les deux forces belligérantes, (le président sortant et son Premier ministre), la victoire de la prochaine présidentielle appartiendra à qui « pèse lourd » au parlement. Du coup, on comprend les lenteurs, les « jeux » et les « hors-jeux ». A ce jour, 40 des 275 sièges des députés restent à pourvoir dans trois Etats (Jubaland, Hirshabelle, Puntland). La bataille s’enlise à ce niveau.

En avril 2021, le président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit « Farmajo », avait signé une loi controversée, prolongeant de deux ans son mandat expiré deux mois plus tôt, aggravant une crise politique caractérisée par des violences. Jusqu’à ce jour, la Somalie n’a pas encore achevé les élections à la chambre basse du parlement. La date butoir était fixée au 15 mars 2022. Aucune communication sur ce retard. Aucune disposition légale la justifiant n’existe non plus. Cette situation alourdit le climat social et embarrasse la classe politique et la communauté internationale, d’autant plus qu’aucune nouvelle date butoir n’est fixée.

L'annonce de la prolongation de son mandat pour deux ans en avril 2021 avait déclenché des affrontements armés à Mogadiscio. Dans un geste d'apaisement, Farmajo avait chargé son Premier ministre, Mohamed Hussein Roble, d'organiser des &eac...

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