Avantage à l’anticipation

Mais la question qui se pose est celle de savoir, si les bras de fer entre les pouvoirs publics et les commerçants, les déguerpissements musclés et les démolitions des boutiques pour fluidifier la circulation ou construire un nouvel espace sont la seule issue ?
Récemment à Yaoundé IV par exemple, le maire Gabriel Effila et ses équipes en sont arrivés là parce que les commerçants avaient été sommés de déguerpir depuis janvier dernier. Mais jusqu’au 1er avril, ils y étaient encore alors que la date butoir avait été fixée au 15 mars 2022. Le secteur continuant de souffrir des effets du désordre urbain, la municipalité est passée à la phase répressive. Question de contraindre les commerçants à regagner le site de recasement qui leur a été aménagé, derrière le Palais de justice du quartier.  
La démarche porte des fruits depuis le week-end dernier au quartier Ekounou. Le désordre urbain, les embouteillages d’autrefois ont certes disparu, mais la question de la démarche semble toujours lancinante. Beaucoup proposent la mise en place d’une politique d’anticipation, afin que s’arrête ce feuilleton de destruction-recasement rencontré déjà dans d’autres communes ayant abouti à la mise sur pied par exemple du marché Ongola, ou des boutiques construites par la Communauté urbaine vers le lieu-dit carrefour « MEEC ». D’autres privés se sont également engagés dans ce processus de modernisation des espace...