Interview: « C’est une plateforme d’alerte »

De quoi parle votre application ?
Nous sommes deux jeunes ingénieurs en informatique ayant travaillé sur des projets innovants depuis huit ans. En 2019, nous avons créé la startup Akuma. Cette application naît à la suite de la survenue du Covid-19. On s’était rendu compte que les lignes téléphoniques qui avaient été mises en place étaient saturées. Nous nous sommes dit que, s’il faut que tout le monde appelle pour être secouru, les lignes vont être bloquées et les gens ne pourront pas se faire suivre.

Alors cette application avait pour objectif d’élargir le champ d’action et permettre à plusieurs personnes d’être prises en charge en envoyant simplement une alerte au centre de gestion de la crise du Covid-19. Plus tard, on a réalisé que ce système de gestion pouvait intervenir dans plusieurs domaines. Par la police, la gendarmerie, les sapeurs-pompiers et également par certains ministères comme celui du Commerce. Il permettrait d’aider les citoyens à envoyer des alertes en cas d’achat de produits contrefaits et en hausse de prix sur le marché avec géolocalisation de l’emplacement indiqué, ou des abus de toutes sortes.

Comment ça fonctionne ?
Quand une institution accepte de travailler avec nous, on déploie la plateforme web à travers laquelle l’institution va recevoir des alertes en temps réel uniquement. L’application est gratuite et accessible à tout le monde. Tout ce qu’on paramètre, c’est la plateforme web qu’on met à disposition de l’institution. On a fait plusieurs démonstrations avec la Conac pour les dénonciations de cas de corruption. C’est très efficace. On leur a fait comprendre que le nombre de dénonciations qu’on note aujourd’hui par appel est limité.

Si on met sur pied cet outil, ils verront le nombre de dénonciations augmenter de façon exponentielle. Les entreprises publiques qui renden...