Formation professionnelle : l’offre du secteur privé

Le Cameroun compte 730 structures de formation professionnelle agréées. La liste officielle a été rendue publique par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop) en 2018. Ceci, en dehors des centres mis sur pied par le gouvernement. Selon le classement, la région du Centre en compte 287, le Littoral 230 et l’Ouest 52. Les spécialités qui y sont dispensées sont variées. On y retrouve des formations en informatique, couture, agriculture, aquaculture, menuiserie, technique automobile, secrétariat bureautique et comptable, élevage, coiffure, agro-industrie, hôtellerie etc. Très souvent, on y accède par étude de dossiers ou par concours. Les postulants ont la chance d’être sélectionnés avec différents niveaux d’étude. Mais il faut noter que pour fonctionner, un agrément d’une validité de deux ans leur est exigé. Selon un responsable au Minefop, ledit agrément est renouvelé au terme d’une procédure où le demandeur doit indiquer un certain nombre d’informations mais surtout, préciser si de nouvelles spécialités sont ajoutées. 
En effet, beaucoup de centres de formation exercent dans l’illégalité. Elles forment des personnes qui se retrouvent par la suite sans diplôme de fin de formation et se retournent vers le Minefop en désespoir de cause. Difficile alors pour ce département ministériel de trouver des solutions concrètes. Avec l’avènement de l’agrément des centres privés, la formation professionnelle est mieux structurée. Chaque année, des cuvées importantes de jeunes ayant acquis le savoir-faire de manière pratique dans différents domaines sont mis sur le marché de l’emploi. Ce qui permet de résoudre le problème de chômage, dont le taux est estimé à 6,1% en 2021. Mais dans un contexte marqué par l’inadéquation entre l’offre et la demande, l’Etat a récemment interpellé le secteur privé quant à la nécessité de dév...