« Une mauvaise gestion des risques peut conduire à une cessation de paiement »

Quelles sont les conséquences liées à une mauvaise gestion des risques de crédit ?
Une mauvaise gestion des risques de crédit peut conduire à la réalisation d’un risque systémique. Plus concrètement, l’établissement de crédit ou de microfinance qui se sera exposé verra alors ses fonds propres s’amenuiser par l’obligation à la constitution des provisions, toute chose qui orchestrera une cessation de paiement et l’incapacité à pouvoir satisfaire la demande des épargnants. C’est pour cela que les pouvoirs publics ont un regard permanent sur l’activité des établissements de crédit et de microfinance.
Le phénomène de créances douteuses dont souffrent les établissements bancaires et de microfinance est-il aussi l’une des conséquences des risques de crédit ?
Je réponds par l’affirmative en ajoutant que ce phénomène interpelle désormais les pouvoirs publics nationaux et internationaux à l’instar du Fonds monétaire international qui, face à son ampleur, recommande désormais aux établissements bancaires et de microfinance de recourir à l’arbitrage pour accélérer les processus de recouvrement des créances. Dans la même lancée, le ministre des Finances du Cameroun a prescrit dans une note adressée aux banques et aux établissements de microfinance, de recourir davantage à l’arbitrage du Centre régional d’arbitrage et de médiation du secteur financier pour parachever le règlement de leurs différends avec leurs clients.
Comment peut-on remédier aux effets néfastes inhérents aux risques de crédit ?
Il est crucial d’accélérer la dynamique de renforcement des capacités, à l’effet notamment de permettre aux acteurs et professionnels de la banque ou de la microfinanc...