Violences en milieu scolaire : la cote d’alerte !

On pensait qu’après le décès du professeur de mathématiques du lycée de Nkolbisson il y a quelques mois, les uns et autres devaient s’amender. D’autant que le meurtre de cet enseignant vacataire de 26 ans avait soulevé un tollé général. Que non ! L’usage d’armes blanches par les lycéens contre leurs enseignants devient de plus en plus préoccupant. Mercredi 6 avril 2022 d’ailleurs, un élève de Première a poignardé à trois reprises son principal au Complexe scolaire Yona sis au quartier Nkolbisson. L’apprenant aurait commis ce forfait suite à la confiscation de son blouson. Vêtement qu’il refusait de mettre en-dessous de la tenue comme le prescrit le règlement intérieur. Le proviseur en question est certes hors de danger, mais cette horrible violence exercée sur les enseignants par les élèves inquiète encore plus. Quelques jours auparavant, c’est une surveillante qui a été violement prise à partie par une élève au lycée de Nkol-Eton à Yaoundé. Dans une vidéo devenue virale sur la toile, l’on voit l’apprenante riposter à la gifle de la surveillante, avant de secouer la dame en la tenant par les cheveux. Des cas similaires foisonnent ailleurs dans le pays. Altercations entre élèves, et avec les enseignants, consommation de drogues, pratiques occultes sont le lot quotidien des enceintes scolaires.
A l’observation, le milieu scolaire semble de plus en plus violent. Lorsque ce ne sont pas les enfants qui posent ces actes inimaginables, des enseignants s’invitent sur la scène. Si la majorité des pédagogues sont des modèles et des guides pour les enfants, il y en a qui brillent aussi par des actes de violence. A Douala, l’un d’entre eux, a été interpellé pour sévices corporels sur un apprenant d’une école primaire au quartier Bilonguè (arrondissement de Douala III). Bien avant, c’est un instituteur d’une école primaire privée de Bonabéri, dans l’arrondissement de Douala IV, qui avait été interpellé pour viol sur des élèves de 10 &agra...