Gestion des cas d’indiscipline : des mécanismes bien huilés

Les mécanismes de gestion des cas d’indiscipline sont presque similaires dans la plupart des partis politiques, où l’on observe une structuration en escaliers. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RPDC) dispose, par exemple, de trois niveaux d’instances disciplinaires. Le dossier transmis pour examen peut ainsi se gérer au niveau du bureau de l’organe de base du mis en cause, siégeant en bureau de discipline. Beaucoup plus haut, il y a la commission de discipline ad hoc instituée au niveau du Comité central. Enfin, le Bureau politique du parti peut statuer sur des cas portés à son attention. Tout dépendant du statut de l’intéressé au sein du parti et de la gravité supposée des faits qui lui sont reprochés. On retrouve également ce mode d’organisation au niveau du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), qui dispose lui aussi de plusieurs instances aux niveaux décentralisé et centralisé pour le traitement des dossiers disciplinaires. Les statuts prévoient ainsi une vice-présidence en charge du contrôle interne et externe, une cellule de veille, une commission permanente de conseil de discipline et aussi la compétence dévolue à chaque structure de la base de pouvoir statuer comme institution de gestion de crise.
Le règlement intérieur de l’Union démocratique du Cameroun prévoit également des comités de discipline à tous les niveaux de la hiérarchie du parti. Au sein des structures de base, chaque bureau dispose d’un médiateur chargé du règlement des conflits et des cas d’indiscipline. Celui-ci rend compte de ses conclusions à sa hiérarchie directe. Un fonctionnement similaire à ce qui se fait au Social Democratic Front, qui compte également des conseils de discipline à différent niveaux (cellules, arrondissement, département, région). De même que l’Un...