Produits de grande consommation : le Mincommerce veille

Deux arrêtés relatifs au dépôt des barèmes et à une homologation préalable avant toute application dans les marchés ont été publiés le 18 avril dernier.

Les commerçants, importateurs et autres producteurs qui avaient pris du plaisir à procéder à la hausse frauduleuse des prix sur certains produits, imposant de fait aux ménages de débourser plus, doivent se mordre les doigts depuis le 18 avril dernier. En effet, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a signé deux arrêtés dont le but est de lutter contre la vie chère. Le premier rend obligatoire, le dépôt préalable des barèmes de prix de certains produits de grande consommation, avant toute mise en vente sur le marché national. Pour le cas d’espèces, le dépôt s’effectue auprès de l’administration en charge des prix, 15 jours au moins avant la date prévue pour la mise en application, lit-on dans cet arrêté. Lequel précise que les opérateurs économiques concernés doivent déposer, en même temps que les nouveaux barèmes de prix et tarifs projetés, assortis des justificatifs nécessaires, les barèmes précédemment en vigueur. Le Mincommerce martèle que « l’entrée en vigueur de tout nouveau barème de prix des produits de grande consommation concernés est soumise à l’approbation formelle préalable du ministre en charge des prix ». En d’autres termes, aucun des acteurs susmentionnés, ne devrait, sous quelque motif que ce soit, à augmenter les prix des huit produits indiqués, sans l’accord antérieur du Mincommerce. Il s’agit entre autres, des pâtes alimentaires, des alcools et spiritueux, des emballages, des câbles électriques, etc. 
Le deuxième décret ne s’éloigne pas de cet esprit. Il fixe quant à lui, la liste des produits et services dont les prix et tarifs sont soumis à la procédure d’homologation préalable. 12 produits sensibles et de première nécessité sont ainsi considérés. Notamment, le lait, les farines, le pain et les pâtisseries, le sucre, les huiles végétales, le poisson, etc. S’agissant des services, on évoque ceux relatifs aux transports collectifs des voyageurs par route et chemin de fer, les services portuaires, etc. Outre ces produits et services, l’alinéa 2 dudit arrêté souligne que les produits du cru peuvent faire l’objet d’examen par les commissions régionales des prix. Dans cette perspective, la liste de ces produits est soumise à la procédure d’homologation auprès de chaque gouverneur de région. 
Ces deux textes, pris en application de la loi du 21 décembre 2015 régissant l’activité commerciale au Cameroun, traduisent, une fois de plus, la détermination des pouvoirs publics à tordre le cou à la flambée des prix sur ces produits. L’on se souvient d’ailleurs que le 1er mars dernier, au cours d’une énième descente du Mincommerce dans les marchés de Yaoundé, des commerçants avaient été pris la main dans le sac et leurs produits saisis. Ils vendaient en effet le seau de margarine de 9,5 kg à 16000 F au lieu de 14500 F, soit une différence de 1500 F. De quoi sonner le tocsin sur ce phénomène qui a cours dans ...

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