Des dérives se multiplient

Les anecdotes de victimes de la crypto-monnaie suscitent parfois de la consternation lorsqu’on les écoute les unes après les autres. Théophile Mba, informaticien dans une entreprise de la ville, s’adonnait, à cœur joie, à l’achat et à la vente de la crypto-monnaie sur des plateformes. L’activité semblait plutôt lui réussir, jusqu’à ce matin du 8 mars 2021 où il est contacté par une dame via son numéro WhatsApp. Celle-ci lui dit qu’elle a besoin de crypto monnaie. Sauf qu’elle lui suggère de faire ces opérations via Mobile Money plutôt que sur les plateformes dédiées.

Théophile confesse alors n’avoir pas réalisé dès cet instant que ce mode opératoire n’était pas indiqué pour ces opérations. En guise de mise en bouche, la dame fait régulièrement parvenir de l’argent à Théophile, afin qu’il lui renvoie l’équivalent en crypto-monnaie. « Lors de la première transaction, elle m’a envoyé 500.000 F et progressivement, le montant augmentait », explique Théophile. Au cours d’une énième opération, il est demandé à Théophile d’envoyer à la dame l’équivalent de 2,5 millions de F, après avoir préalablement reçu un message qui n’était pas celui de l’opérateur de téléphonie, comme depuis le début d’ailleurs.

« C’est quand j’ai voulu effectuer le dépôt dans le compte que m’avait communiqué la dame que je me suis rendu compte que je n’avais plus d’argent dans mes deux puces commerciales qui contenaient chacune 1,5 et 1 million de F », détaille-t-il. Théophile Mba venait ainsi de perdre ses épargnes sans aucun moyen de les recouvrer, étant donné que les multiples démarches initiées dans ce sens, n’ont jusqu’ici pas été fructueuses. Même s’il admet poursuivre toujours son activité, estimant que ce n’était qu’un mauvais tour.

A l’exemple de Théophile, Adalbert Yantcho a investi plus de 6 millions de F dans l’une des entreprises dites spécialisées dans la crypto-monnaie. Il recevra d’ailleurs toutes les assurances du promoteur d’alors qui lui fera comprendre qu’il est en pourparlers avec les responsables de la Cosumaf pour la légalisation de l’activité. Sauf que quelque temps plus tard, ledit promoteur prendra la clé des champs...