Tous les coups sont permis

La campagne électorale se transforme davantage en un terrain d’antagonismes personnels entre les candidats et leurs soutiens plutôt qu’en un débat d’idées entre ces derniers.

A l’approche de la présidentielle du 9 août prochain, le climat politique au Kenya ne cesse de s’envenimer. Plus on avance vers cette date fatidique, plus le mercure monte dans le pays. Invectives, délation, accusations, suspicions, coups bas : tout y passe. Les deux protagonistes, Raila Odinga et William Ruto se le rendent coup pour coup. Depuis que le président sortant, Uhuru Kenyatta, a décidé officiellement d’apporter son soutien au premier, l’opinion assiste à une guerre ouverte avec son vice-président.

Il est devenu une cible privilégiée d’attaque de ce dernier. Investi par l'Alliance démocratique unie, son nouveau parti, William Ruto a transformé la campagne électorale en un véritable terrain de règlement des comptes. Il ne cesse de critiquer le président-sortant sur ses politiques économiques, notamment la dette publique actuelle du Kenya qui est passée de 17 milliards de dollars avant 2013, année de son accession au pouvoir, à 61,32 milliards de dollars aujourd’hui. Il lui impute aussi l’inflation sans cesse croissante que le pays connait.

En face, William Ruto est présenté par ses adversaires comme étant le « candidat de l’Occident » depuis son séjour de février dernier aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Il est qualifié de « pion » de ces deux puissances et de  « roi de l’arnaque »  par le camp d’en fa...

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