Infrastructures de santé : la montée en puissance

Le Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance économique (Planut) donne de ses nouvelles dans le volet santé. Les infrastructures de haut standing viennent chaque jour étoffer le patrimoine national. Après Ebolowa, Bafoussam, voici Garoua qui s’invite au pavillon de la modernité du système de santé au Cameroun. La semaine dernière, le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, a remis les clés du Centre hospitalier régional de Garoua aux bénéficiaires, les populations. Face à cette importante réalisation sociale, les forces vives de la région du Nord et les populations ont fait chorus pour exprimer leur gratitude au président de la République. Et il y a de quoi applaudir à tout rompre. Les concepteurs du Centre hospitalier régional de Garoua comme ceux des sept autres régions n’ont pas fait dans la dentelle. Tout est gigantesque, beau, futuriste. Pour ne parler que du seul Centre hospitalier régional de Garoua, on dira qu’il a été précédé par sa bonne réputation à l’international. L’infrastructure hospitalière a en effet loué ses services aux différentes équipes lors de la CAN TotalEnergies 2021 organisée au Cameroun. Sans casse, elle a relevé tous les défis. Sa mise en service officielle par le Premier ministre, loin d’être un effet de mode, est à inscrire dans la volonté du gouvernement d’offrir des soins de qualité à toutes les couches de la population. Bien plus, cet hôpital de deuxième catégorie met les populations de la région du Nord au même niveau que celles des deux métropoles du pays : Yaoundé et Douala. Le gouvernement, à travers le ministère de la Santé publique, mérite des éloges pour cet investissement. Car il faut le dire, le système de santé camerounais n’a plus de complexe à se faire face à une offre étrangère souvent onéreuse. De l’avis de nombreux experts, le personnel, comme le plateau technique, est de qualité. 
On le sait, les établissements de soins de référence au Cameroun se classent en trois catégories. La première catégorie regroupe les hôpitaux généraux et le CHU. La deuxième catégorie regroupe quant à elle l’hôpital central de Yaoundé, l’hôpital Jamot de Yaoundé et l’hôpital Laquintinie de Douala et il faudrait désormais y ajouter les Centres hospitaliers régionaux. En ce qui concerne la troisième catégorie, elle regroupe certaines institutions d’autres ministères de niveau régional ou de type associatif qui viennent en appui aux activités du ministère de la Santé publique. Avec les nouveaux Centres hospitaliers régionaux, l’offre des soins dans la deuxième catégorie se densifie. Le gouvernement démocratise en fait les soins médicaux. Point n’est plus besoin de se rendre uniquement à Yaoundé ou à Douala pour sa prise en charge médicale ou pour rencontrer un spécialiste. L’effervescence observée au niveau de la population à Ebolowa, à Bafoussam et récemment encore à Garoua n’est donc pas feinte. 
Normal lorsque les spécialistes soutiennent que dans ces hôpitaux avant-gardistes, le patient est désormais accueilli dans les standards internationaux. Tout y est ou presque. Imagerie médicale, scanner à 16 barrettes, radiologie conventionnelle à numérisation indirecte, système de radio fluoroscopie à numérisation indirecte, mammographie…sans oublier des plateaux techniques de pointe dédiés à la gynécologie. Ce matériel de pointe participe du nouvel environnement à s’approprier aussi bien par les praticiens de la médecine que par les malades qui, de l’avis de nombre d’observateurs, n’ont plus grand-chose à chercher dans le couloir des évacuations sanitaires. De ce point de vue, le Cameroun gagne assurément. Il y aura certainement moins d’argent à dépenser par le gouvernement pour les évacuations sanitaires mais bien plus, le pays héritera d’une population en bonne santé et par conséquent capable d’œuvrer à son développement tous azimuts. Mais il importe d’inscrire ces acquis sur la durée. En effet il convient de rappeler que le Cameroun ne découvre pas les infrastructures hospitalières de référence. Le gouvernement a même l’habitude d’investir beaucoup dans le secteur de la santé. L’architecture du CHU et des hôpitaux de référence de Yaoundé et de Douala montre bien que le haut standing n’est pas en terrain inconnu. 
Seulement il n’y a pas que le béton, l’acier et le verre. Dans les années 80 par exemple, le CHU ressemblait à un cinq étoiles. Tout y était beau, sublime. Après ce fut le déclin. Les hôpitaux généraux ont tant bien que mal résisté au temps. A chaque fois, on a eu l’impression que la nouvelle structure créée venait vider ses devancières. Sur la base de ces expériences, il est donc souhaitable que les équipes en charge des nouveaux équipements les gar...

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